Dans Boss Monster, être le roi des méchants ça se mérite. Non seulement vous allez avoir à vous méfier de vos concurrents à la méchanceté avérée, mais aussi à survivre aux gentils héros prêts à vous occire pour vous empêcher de mener à bien vos sombres desseins et ainsi devenir… le boss Monster.
La nostalgie est un sentiment créé pour nous faire plonger dans un état de moindre réflexion. Telle la madeleine de Proust. Sauf que là, la nostalgie visuelle proposée par la boîte de Boss Monster est surtout un hommage aux jeux vidéos difficiles et sans sauvegarde que nous avions quand les poils de nos pubis étaient peu nombreux voire inexistants. Dans Boss Monster vous incarnez un boss crapuleux où tous les coups sont permis pour montrer à vos copains «c’est qui le patron ! ».
C’est Edge qui nous propose cette sympathique boîte contenant les 155 cartes du jeu. Plutôt bien imprimées et de bonne facture (au format des plus standard : 63×88), la boîte ne contient rien d’autre hormis un livret de règles et une fiche de démarrage rapide. Cette fiche est d’ailleurs fort pratique. Les règles sont simples à assimiler. Même Jude Maw pourrait les comprendre tout en restant sobre.
Vous êtes donc un boss qui va construire son donjon pour se protéger des héros zélés et ainsi récupérer leur point d’âme (2 points pour les héros épiques) si vous arrivez à les tuer avant qu’ils ne vous touchent. Un héros qui aura assez de points de vie pour passer votre donjon vous infligera alors un point de blessure (2 si le héros est épique). Si vous parvenez à récupérer, avant vos petits copains (des boss de donjons voisins), 10 points d’âme vous êtes déclaré vainqueur et vous êtes, des trois (ou quatre), le Boss Fort. En revanche si vous collectionnez 5 blessures vous êtes un boss mort. Le thème est donc rigolo.
haut, bas, gauche, droite, A+B+Start
La mécanique est, sans être fracassante, efficace. On commence par une toute petite phase où les héros se présentent à vous tous. Les héros ont des intérêts différents symbolisés par des icônes de type « guerrier, voleur, clerc, mage ». Ces icônes vont déterminer vers quel donjon les héros vont se rendre. On y reviendra, soyez sans crainte.
La phase suivante est une phase principale, dite la phase de construction ; c’est le moment où vous bâtissez, ou améliorez, les salles de votre donjon. Il y a deux types de salles. Les salles pièges et les salles monstres. Tout étant indiqué sur la carte, il vous suffit de lire les instructions qui y sont inscrites.
Ces salles possèdent, en bas, les fameuses icônes d’intérêts pour attirer les héros. Elles ont aussi une valeur chiffrée indiquant les dégâts que ces salles vont infliger aux intrus.
Vous ne pouvez pas construire plus de cinq salles. Il sera donc nécessaire d’en améliorer certaines (icônes salle dorée). Une fois les 5 salles construites pour la première fois, vous pouvez utiliser le pouvoir « montée de niveau » de votre boss (1 seule fois par partie). Ce dernier, souvent puissant, peut être très avantageux s’il est bien utilisé. Enfin voilà pour la phase construction.
Puis arrive la phase d’aventure…
La suite de l’article sur « Boss Monster » est à lire en intégralité dans le numéro 9 de l’encéphalovore (à télécharger ici).