Créer sa propre terre et être en quelque sorte un dieu créateur de vie et d’espace, ça vous plairait ? C’est ce que nous propose Gaïa, un petit jeu de placement de meeples et de tuiles aux couleurs chatoyantes.
La première chose qui attire l’œil dès que l’on aperçoit pour la première fois la boîte de Gaïa, c’est indéniablement la beauté du packaging. Surtout les couleurs vives et flatteuses qui ornent l’ensemble du graphisme minimaliste du facing de ladite boîte. Une fois passé le cap très agréable du visuel, on découvre avec Gaïa, beaucoup de tuiles carrées, pas mal de cartes à un format assez inhabituel (pas bien grand) et un sachet de plusieurs meeples de différentes couleurs : 5 pour être précis.
Point de vue édition, il faut reconnaître que BlackRock a plutôt bien bossé. C’est très propre et les illustrations de Julien Castanié font honneur à Gaïa, le premier jeu d’Olivier Rolko. Lauréat du prix du «Plateau d’Or du public 2013» des Journées Ludiques de Québec, Gaïa s’offre au public avec déjà une certaine reconnaissance de ce dernier.
Sans rentrer dans les règles détaillées du jeu, les joueurs vont petit à petit façonner un plateau de jeu à l’aide des tuiles paysages qu’ils vont poser via les cartes du même type devant eux. Le but du jeu est simple. Il faut être le premier à poser ses 5 meeples (qui représentent votre peuple) sur le plateau de jeu ou sur les objectifs tirés au sort en début de partie.
Gaïa, Populous sur un plateau ?
Pour y parvenir les dieux-joueurs ont droit à deux actions par tour parmi… deux différentes. Rien ne les empêche de faire deux fois la même.
Il peuvent donc : soit poser une carte et appliquer les effets comme disposer en jeu une tuile paysage, poser une citadelle — afin d’y déposer un meeple —, poser des jetons nourritures ou encore jouer des pouvoirs divins (qui vont modifier la terre et pourquoi pas nuire à vos petits camarades).
Soit piocher une carte parmi les différents paquets disponibles en marge du plateau. Les paquets de cartes sont de type «paysage», «vie» (pour les citadelles et la nourriture), et «pouvoir».
Les cartes objectifs quant à elles sont déterminées en tout début de partie et les conditions à remplir sont très simples. Par exemple, il faut réussir à être le premier à jouer 2 cartes «forêt» et 2 autres «montagne» ou encore jouer le premier 4 cartes «pouvoir»… Une fois l’objectif atteint vous posez l’un de vos meeples.
Donc, pour poser un meeple vous n’avez guère le choix qu’entre les objectifs (convoités par tous) et les citadelles. Pour poser une citadelle, il vous faut remplir au moins deux conditions de «paysage» (tuiles adjacentes) et la poser sur le paysage requis. Tout ça est très bien expliqué par les petits pictogrammes sur les cartes. Seul un footballeur de haut niveau pourrait avoir un peu de difficulté à comprendre.
Verdict divin pour Gaïa
C’est juste en inter-titre que je me permet d’employer le mot «divin» dans le sens où je n’ai rien à voir avec aucune force non rationnelle en ce bas monde et mon verdict, qui sonne un peu comme «sentence», n’en est pas un. C’est juste un avis.
Ceci étant dit, Gaïa est un jeu agréable relativement fluide à qui prépare ses coups un peu à l’avance. Jouable en 30-40 minutes sans trop de difficultés apparentes, il est quand même préférable d’utiliser les pouvoirs divins afin de ne pas trop rester dans son coin.
Les pouvoirs proposent en effet un peu d’interaction entre les joueurs ce qui à mon sens manque cruellement dans la configuration de base. Il est donc bien d’y jouer une fois ou deux mais on ne tient pas toute une soirée avec. En revanche, avec les plus jeunes c’est sympathique et c’est une bonne entrée en matière pour passer à des jeux plus costauds.