Simple, fluide et malin, Nomades a tout d’un bon jeu familial. Vivement le troisième opus ! |
Histoires à dormir debout
Le second volet de la trilogie de Luma est un jeu familial de majorité sur une base d’awalé avec un peu plus de malice.
Nomade in Corée
Gary Kim, l’auteur n’est pas nouveau, il est déjà à l’origine de Koryo. Quant au visuel, nous avons Clément Masson qui a travaillé sur Five Tribes et Intrigue, ainsi que Ian Parovel connu pour sa touche personnelle sur Colt Express, Gosu, Minivilles ou encore Deus. Ils sont loin d’être des petits rigolos donc.
Après votre naufrage près de Kokota, une tribu nomade a recueilli les six aventuriers intrépides sauvés par le Nukha. Ils vont voyager ensemble quelques temps, à travers les montagnes de Luma.
Les nomades ne créent rien et les sédentaires sont trop sages. Pour une grande œuvre, il faut un aventurier qui reste à la maison.
– Georges Roditi (écrivain)
Vous allez donc incarner un des cinq aventuriers : ici, pas de héros s’appelant Bob Morane ni Bill Ballantine. Il y a juste Moon, Siana, Red, Ulrich ou Nostromo (plagiat ?).
À votre tour, deux options s’offrent à vous :
- La première vous permet de vous déplacer autour du feu pour écouter les histoires et collecter des tuiles. Vous choisissez une pile de disques Aventurier puis vous semez ces disques un par un en face de chaque emplacement à la manière d’un awalé. Si le dernier disque est sur la position du jeton Lys, prenez une tuile Histoire immédiatement. Ensuite, tous les aventuriers qui se retrouvent sur le dessus d’une pile suite à ce déplacement collectent la tuile Histoire correspondante
- La deuxième vous offre la possibilité de défausser les tuiles ramassées précédemment, pour obtenir une carte Légende ou Chanson qui vous rapportera des points en fin de partie. Le nombres de tuiles défaussées va donner accès à des versions de Légendes de valeur plus ou moins importante. Si vous défaussez des tuiles toutes différentes, vous gagnez une Chanson, mais vous ne pouvez le faire qu’une seule fois dans la partie.
Père, la lune est rouge pleine ce soir.
Des tuiles Lune d’Opale sont présentes dans les piles de tuiles sur le plateau. Lorsqu’elles sont ramassées par un joueur, elles sont placées sur le cadran lunaire sur le bord du plateau. Lorsque la Lune est complète, un état des lieux des points des joueurs est fait, et celui qui est en tête se voit attribuer trois des quatre tuiles Lune. Le second prend une tuile Lune. Il y a ainsi deux ou trois levers de Lune durant la partie.
La partie s’arrête lorsqu’il n’y a plus qu’une ou deux piles de tuiles sur la plateau. Les joueurs ajoutent alors les points inscrits sur les cartes Légende et Chanson et un point par tuile Lune d’Opale qu’ils ont gagnées durant la partie, et soustraient un point par tuile Histoire encore en sa possession.
Le joueur avec le score le plus élevé gagne la partie et peut écouter Indochine en toute sérénité.
Nomade’s land
Nomade rappelle clairement le jeu Play Jeju (2015), l’ajout des décomptes intermédiaires est très malin, tout comme les pouvoirs des personnages. Le déplacement façon awalé est bien intégré sans être révolutionnaire. Graphiquement, le jeu est très chouette et j’ajoute un point supplémentaire pour le plateau et le feu en 3D.
– Durée de jeu plutôt courte – Règles simples – Graphismes très agréable | – Le thème est totalement oublié. |
Nomades
Auteurs | Gary Kim |
Illustrateur | Clément Masson , Ian Parovel , Radja S. , Andreï Tatarchenko , Swann TOLAZZI |
Editeur | Ludonaute |
Distributeur | Asmodee |
Nombre de joueurs | 2 à 5 |
Durée | 45 minutes |
Age | 8 ans |
Prix | 25 € |