De son nom original Rasende Roboter, il fait son apparition en 1999. C’est clairement le chef d’oeuvre d’Alex Randolph connu aussi pour Intrigues à Venise, Fantômes contre fantômes et Corona, jeu inconnu au bataillon mais qui est l’ancêtre de Ricochet.
La sobriété esthétique est aussi un atout majeur, pourtant Franz Vohwinkel n’est pas forcément connu pour cela, puisqu’il a aussi illustré San Juan, Puerto Rico, Glastonbury, Helvetia et pléthores de Colons de Catane.
SILENCE ON JOUE !
Comme on est en famille, on termine par les descendants de Ricochet : Micro Robot de Andreas Kuhnekath clairement inspiré graphiquement et techniquement du jeu de Randolph et Mutant Meeples de Ted Alspach.
En 2003, le jeu réapparaît avec quelques options (les puristes pourront donc en faire abstraction). Un robot noir y est ajouté pour simplifier la jouabilité. Les plateaux de jeu sont quelque peu différents et une face B est ajoutée.
Cette dite face B est clairement pour « HardGamer », des miroirs sont ajoutés au plateau, les robots rebondissent dessus sauf le robot de la couleur du miroir qui passe à travers. Impossible donc de faire le petit train !
Pour finir sachez que Corona produit par Ravensburger en 1974 (oui, on a fait de très belles choses cette année là) est ressorti 20 ans après sous le nom d’Orbite.
Un casse-tête multijoueur
Les règles sont d’une simplicité enfantine alors que le jeu est d’une subtilité de haut vol. Vous devez emmener un robot d’un point A à un point B en un minimum de coups. Les robots vont uniquement en ligne droite et ne s’arrêtent qu’en face d’un obstacle. Évidemment, vous pouvez vous aider des autres robots pour former ces obstacles.
Le but du jeu sera donc d’être le plus créatif, le plus subtil et surtout le plus rapide. Dés que vous trouvez une solution, vous dites le nombre de coup que vous avez trouvé (pas la peine de crier, c’est un jeu calme.). Vous retournez le sablier, il reste 60 secondes aux autres joueurs pour trouver aussi bien ou mieux.
Au bout de ce laps de temps, la personne ayant donné le nombre de coup minimum montre sa solution sous les yeux ébahis des autres joueurs et prend l’objectif convoité. Il peut les narguer, faire une danse de la victoire, mais il faut être sûr de soi. Ensuite, un autre tour commence jusqu’à ce que mort s’ensuive ou qu’il n’y ait plus d’objectif, c’est vous qui voyez.
Pour que tout le monde ait une chance de gagner, même si l’expérience à ce jeu est indispensable, une règle indique qu’en cas d’annonce identique, c’est celui avec le moins de jeton qui l’emporte.
Ça ajoute une variable non négligeable de gestion de temps et met les nerfs à rude épreuve.
Mais j’avoue que nous on est des vrais et c’est le premier qui trouve qui gagne. Avec nous il n’y a pas de place pour les faibles !
Vous pouvez y jouer quasiment partout et en silence !
On réfléchit, on tente des solutions, puis d’autres solutions, puis on la répète pour ne pas l’oublier puis on tente d’en trouver d’autres… c’est finalement très intensif, une partie peut vraiment vous retourner le cerveau.
À l’instar des jeux comme Concept ou Imagine, c’est un jeu qui peut accueillir autant de joueurs que l’on veut et qui peuvent arriver ou partir à n’importe quel moment sans pour autant mettre en péril la partie et c’est un aspect non négligeable.
C’est un jeu majeur grâce à ses règles hyper simples, son visuel épuré et son indémodable plateau intemporel. Vous devez avoir joué à Ricochet Robot !
– Rejouabilité – Courte Durée – Simplicité des règles – Mise en place. | – Petite froideur côté fun ! – Graphiquement, ça sent le vieux. |
RICOCHET ROBOTS
Auteurs | Alex Randolph |
Illustrateur | Franz Vohwinkel |
Editeur | OYA |
Distributeur | OYA |
Nombre de joueurs | 2 à 10 |
Durée | 30 minutes |
Age | 10 ans |
Prix | 30 € |