Vous connaissez Code Quantum, quand Sam Beckett arrive quelque part sans rien connaître ?
Vous avez tous vu un jour sans fin (j’aurai pu prendre Edge of Tomorrox, mais Tom Cruise m’énerve) ? Quand la journée recommence. Et bien, là, c’est pareil mais dans une ambiance à la fois dark et manga. Et si ça recommence, c’est que vous avez merdé !
Vous allez être plongé dans un univers où tout vous est inconnu ou presque avec une approche vraiment inédite. Vous connaissez les 4 lieux ou se trame l’histoire et les protagonistes qui vont y participer. Votre but sera donc de casser les machinations qui hantent le scénario.
Quand Code Quantum rencontre une journée sans fin.
Vous avez un certain nombre de Loops pour y réussir. Vous devrez comprendre quels sont les rôles cachés de chaque protagoniste. Les mêmes causes créant les mêmes conséquences, vous allez rejouer le même scénario plusieurs fois, mais c’est à vous d’influencer l’histoire pour ne pas reproduire le même résultat !
Et contrairement à Time Stories, les Loops sont plutôt courtes, vous n’aurez pas le sentiment de repartir à zéro. De fil en aiguille, ces légères variations vont vous permettre de comprendre les méandres du scénario.
Evidemment, le Mastermind (le maître du jeu, oui, il y en a un) fera tout ce qui est en son pouvoir pour vous induire en erreur et tomber dans ses pièges car lui connait toute l’histoire. Vous l’aurez deviné, le jeu est asymétrique.
Le Mastermind doit être aguerri au jeu car les subtilités du jeu doivent être bien acquises.
Comment ça se passe en vrai ?
Il y a donc un nombre limité de boucles, une boucle est constituée d’un nombre prédéfini de jours selon le scénario.
Au début de la journée, le Mastermind va poser 3 cartes sur les personnages où sur les lieux.
Ensuite, c’est au tour des joueurs d’en faire autant. Ces cartes sont les mêmes pour tous les joueurs, le Mastermind a par contre quelques différences.
Ensuite, les cartes sont retournées et résolues.
Ces cartes ont des actions assez basiques comme bouger un personnage, ajouter les points de paranoïa, des points d’intrigue, annuler des cartes, etc.
Le Mastermind décide ensuite s’il utilise les capacités des personnages si les conditions d’utilisation sont évidemment remplies. On ne va pas trop les développer, mais sachez que chaque protagoniste a un pouvoir unique. De même, il y a des incidents qui perturbent les Loops, il faudra aussi les éviter.
Par la suite, il annonce les décès, si la boucle continue ou si c’est fini.
C’est maintenant au tour des joueurs de faire valoir leurs actions sur les personnages.
Pour gagner, il faut survivre dans un premier temps et interrompre le cercle infernal. Par contre pour le Mastermind, c’est le contraire, il gagne si les joueurs ont loupé l’intégralité de leur loop et sont dans l’impossibilité de donner les rôles de tous les protagonistes.
Il est possible de moduler la difficulté du jeu en ajustant le nombre de loop ce qui oblige les joueurs à prendre plus ou moins de risques et de temps pour résoudre l’énigme.
La mécanique du jeu est simple mais son appréhension demande une bonne gymnastique mentale.
C’est vraiment un jeu hors du commun, il ne présente aucune caractéristique de ce que l’on connaît à ce jour.
Une fois la première loop passée, le jeu est compris et tout le monde est dans le bain.
La première partie est plutôt courte et assez simple pour les protagonistes, elle est là pour apprendre le jeu pour les 2 camps.
Il y a 10 scénarios, mais une fois que vous connaîtrez parfaitement les rouages du jeu, vous pourrez créer vos propres scénarios, tout vous attend dans la boîte.
Les phases s’enchaînent rapidement, seule la phase de réflexion va prendre du temps car oui, c’est un jeu de réflexion.
Le rôle du MasterMind est clairement la clé d’un bon moment : si les règles ne sont pas bien comprises ou si le rôle du MasterMind n’est pas bien supporté, c’est la partie qui sera menacée.
Juste un petit souci, le dos des cartes de MasterMind ressemble à un celui d’un des joueurs. Il peut donc arriver que le joueur se trompe au moment de vérifier ses cartes. C’est dommage.
De même pour les jetons, il y en a peu de sortes mais ils sont finalement assez ressemblant.
J’adore ce jeu, c’est dur d’être MasterMind, mais quel bonheur, de palper la tension des autres joueurs, de les voir débattre, poser leur déduction. C’est vraiment plaisant. Et même après la partie, les discussions pour refaire la partie sont vraiment plaisantes.
Tout le monde ne peut pas jouer à ce jeu, il n’est clairement pas simple à appréhender. Mais l’ambiance et les mécaniques sont vraiment bonnes. Une vraie nouvelle expérience ludique.
Ce jeu est unique en son genre. Bravo à Filosofia !
Il existe 7 extensions déjà parues en Anglais !!! Evidemment, vu l’absorption de Filosofia par Asmodee, tout cela est plus qu’incertain !
– La Rejouabilité – Fun – L’originalité – Les débats | – Sa Complexité – Beaucoup d’énergie pour bien comprendre le jeu – Le soucis de couleurs sur les jetons et cartes. |
TRAGEDY LOOPER
Auteurs | BakaFire |
Illustrateur | Rei Konno |
Editeur | BakaFire Party, Z-Man Games, Filosofia |
Distributeur | BakaFire Party et Asmodée |
Nombre de joueurs | 2 à 4 |
Durée | 90 minutes |
Age | 15 ans |
Prix | 35 € |